Les Judenraete .
4 participants
Page 1 sur 1
Les Judenraete .
LES CONSEILS JUIFS (JUDENRAETE)
Pendant la Seconde Guerre mondiale, les Allemands créèrent des Judenräte (au singulier, Judenrat), c'est-à-dire des conseils juifs. Ces administrations municipales juives servaient à transmettre et à appliquer les ordres et les législations des nazis. Les membres des conseils juifs eurent aussi la charge de fournir des services communautaires de base à la population juive enfermée dans les ghettos. Ils étaient à la fois des courois de transmission et des administrations complètes pour les Juifs, dont des unités de police.
Contraints d'appliquer les mesures nazies, les conseils juifs restent encore un sujet controversé et sensible - ils ont été accusés de collaboration -. Les présidents des conseils juifs devaient décider d'accepter ou de refuser les exigences allemandes, par exemple de fournir des noms de Juifs pour les déportations. A Lvov, Joseph Parnes fut tué pour avoir refusé de livrer des Juifs pour la déportation au camp de travail forcé de Janowska. A Varsovie, plutôt que d'aider à organiser les rafles de Juifs, le président du conseil juif Adam Czerniakow se suicida le 22 juillet 1942, le jour où les déportations commencèrent.
D'autres officiels des conseils juifs prônèrent l'obéissance, croyant que la coopération permettrait d'assurer la survie d'au moins une partie de la population. A Lodz, Mordechai Chaim Rumkowski, qui essaya en vain de convaincre les nazis de limiter le nombre de Juifs déportés, demanda aux résidents du ghetto d'obéir aux convocations en vue de la déportation. Rumkowski adopta aussi une politique de "secours par le travail", croyant que le travail intensif des Juifs leur éviterait la mort.
Les membres des conseils juifs se comportèrent différement face à la résistance. A Sosnowiec, Moshe Merin dénonça la résistance armée clandestine, pensant qu'elle mettait en danger l'ensemble du ghetto. A Vilnius, le président du conseil juif Jacob Gens décida de livrer le chef de la résistance clandestine Yitzhak Wittenberg, croyant sauver ainsi le ghetto de la liquidation. L'opposition des conseils juifs à la résistance provoqua souvent des rancoeurs au sein des organisation clandestines, qui parfois accusèrent les conseils juifs de collaboration avec les nazis (à Varsovie, la résistance clandestine attaqua la police juive, tuant son chef).
- La suite est la : http://www.ushmm.org/wlc/article.php?lang=fr&ModuleId=97
Pendant la Seconde Guerre mondiale, les Allemands créèrent des Judenräte (au singulier, Judenrat), c'est-à-dire des conseils juifs. Ces administrations municipales juives servaient à transmettre et à appliquer les ordres et les législations des nazis. Les membres des conseils juifs eurent aussi la charge de fournir des services communautaires de base à la population juive enfermée dans les ghettos. Ils étaient à la fois des courois de transmission et des administrations complètes pour les Juifs, dont des unités de police.
Contraints d'appliquer les mesures nazies, les conseils juifs restent encore un sujet controversé et sensible - ils ont été accusés de collaboration -. Les présidents des conseils juifs devaient décider d'accepter ou de refuser les exigences allemandes, par exemple de fournir des noms de Juifs pour les déportations. A Lvov, Joseph Parnes fut tué pour avoir refusé de livrer des Juifs pour la déportation au camp de travail forcé de Janowska. A Varsovie, plutôt que d'aider à organiser les rafles de Juifs, le président du conseil juif Adam Czerniakow se suicida le 22 juillet 1942, le jour où les déportations commencèrent.
D'autres officiels des conseils juifs prônèrent l'obéissance, croyant que la coopération permettrait d'assurer la survie d'au moins une partie de la population. A Lodz, Mordechai Chaim Rumkowski, qui essaya en vain de convaincre les nazis de limiter le nombre de Juifs déportés, demanda aux résidents du ghetto d'obéir aux convocations en vue de la déportation. Rumkowski adopta aussi une politique de "secours par le travail", croyant que le travail intensif des Juifs leur éviterait la mort.
Les membres des conseils juifs se comportèrent différement face à la résistance. A Sosnowiec, Moshe Merin dénonça la résistance armée clandestine, pensant qu'elle mettait en danger l'ensemble du ghetto. A Vilnius, le président du conseil juif Jacob Gens décida de livrer le chef de la résistance clandestine Yitzhak Wittenberg, croyant sauver ainsi le ghetto de la liquidation. L'opposition des conseils juifs à la résistance provoqua souvent des rancoeurs au sein des organisation clandestines, qui parfois accusèrent les conseils juifs de collaboration avec les nazis (à Varsovie, la résistance clandestine attaqua la police juive, tuant son chef).
- La suite est la : http://www.ushmm.org/wlc/article.php?lang=fr&ModuleId=97
Re: Les Judenraete .
Je précise que pour en savoir plus sur ce sujet et le totalitarisme (nazisme, communisme, fascisme et autres), rien à ce jour (à mon avis) est de meilleure facture que l'oeuvre d'Hannah Arendt.
St Ex
St Ex
St Ex- Caporal
- Nombre de messages : 15
Date d'inscription : 06/10/2006
Re: Les Judenraete .
Il y a aussi un film très long disponible en DVD
ghjattuvolpa*- Police militaire (Modérateur)
- Nombre de messages : 1283
Date d'inscription : 18/06/2008
Re: Les Judenraete .
St Ex a écrit:Je précise que pour en savoir plus sur ce sujet et le totalitarisme (nazisme, communisme, fascisme et autres), rien à ce jour (à mon avis) est de meilleure facture que l'oeuvre d'Hannah Arendt.
St Ex
En effet, j'en touche un mot ici: https://deuxiemeguerremondia.forumactif.com/crimes-de-guerre-et-contre-l-humanite-f18/philo-la-banalite-du-mal-t5439.htm
Phil642- Général (Administrateur)
- Nombre de messages : 7820
Age : 58
Localisation : La vie est Belge
Date d'inscription : 09/05/2006
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|